- suriner
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• 1827; var. sourin, chourin; tsigane tchouri♦ Arg. Vieilli Couteau, poignard. « Il a fui le temps des apaches Plus de surins et plus d'eustaches » (Aragon). Frapper d'un coup de surin (ou SURINER v. tr. <conjug. : 1> , 1827 ).⇒SURINER, verbe trans.Arg. Frapper (quelqu'un) à coups de couteau. Synon. poignarder. Il hésita un peu devant les gros sous. Réflexion faite, il les prit aussi en grommelant: - N'importe! C'est suriner les gens à trop bon marché (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 560). [Le gigolo] s'approcha ensuite de Maurice pour lui remettre ses cinquante francs, mais le prenant d'abord par la taille: « Tu ne m'avais jamais dit que tu avais suriné une pipelette de Belleville (...) » (PROUST, Temps retr., 1922, p. 826).Prononc.:[
], (il) surine [-
]. Étymol. et Hist. 1827 (DEMORAINE, Dict. d'arg. ds ESN.). Dér. de surin1; dés. -er (v. aussi chouriner).
DÉR. Surineur, subst. masc., arg. Malfaiteur qui attaque au couteau. Romans, chansons ou chroniques célèbrent les rôdeuses, les « pierreuses », « gigolos et gigolettes », « gosselines et surineurs », rient du bourgeois (MORAND, 1900, 1931, p. 236). — []. — 1res attest. [1827 d'apr. FEW t. 20, p. 29a] 1843 (Dict. mod. ds ESN.); de suriner, suff.-eur2 (v. aussi chourineur, s.v. chouriner).
suriner [syʀine] v. tr.❖♦ Pop. (Argot ancien). Frapper d'un coup de surin, tuer à coups de couteau.0 L'histoire du duel, je la connais depuis belle lurette : il s'est fait suriner par un garçon de piste à qui il ne voulait pas rendre de l'argent misé en commun sur le gagnant du Grand Prix.J. Anouilh, Ardèle ou la Marguerite, p. 195.❖DÉR. Surineur.
Encyclopédie Universelle. 2012.